Alhóndiga

Le designer français Philippe Starck a rénové un ancien entrepôt de vins de Bilbao construit en 1909, pour en faire un nouveau centre culturel et de loisir pour la ville. « Alhondiga Bilbao révolutionnera l’énergie humaine qui fait tourner la ville » a déclaré Philippe Starck. Et c’est sans aucun doute le leitmotiv qui a guidé ce projet : un espace entièrement ouvert à la création d’idées, de mouvements et de tendances. Un ambitieux défi que Starck a su relever grâce à un design intérieur simple mais rempli de surprises : une série de métaphores architectoniques qui surprendra les professionnels et les profanes de la même façon et qui a rencontré le succès en ayant, une fois pour toutes, dépassé le projet de rénovation échoué qui a été déclaré Bâtiment d’Intérêt Culturel en 1998.

La place intérieure de 6 000 m2 dénommée « Grande Place Centrale », au rez-de-chaussée, est entourée d’une colonnade de 43 pièces, afin d’élever les trois édifices intérieurs en forme de cube. Ces trois édifices thématiques (connaissance, bien-être et loisir) créent une zone polyvalente de près de 40 000 m2, chacun divisé en 3 étages. On accède à tous les étages de ces édifices depuis ce point de réunion, d’où l’on accède également à la zone de loisirs tels que les cinémas, la zone d’exposition et le théâtre auditorium, qui peut accueillir 400 spectateurs. Pour en faire le tour, le visiteur peut monter au « Solarium », où se trouve le spa urbain de l’Alhondiga : il fera sans doute l’admiration des visiteurs qui entrent par la partie inférieure, grâce au fond transparent de ses piscines.

Il est rare qu’un immeuble contemporain suscite autant d’enthousiasme par de la part de ses utilisateurs. Avec près de quatre millions de visiteurs par an, ce pari audacieux semble avoir le même impact que le Guggenheim en son temps. Mais à la différence que l’œuvre de Gehry a été une déclaration adressée à l’extérieur, une annonce d’une ville ouverte sur le monde, tandis que l’œuvre de Starck est un présent de la ville pour la ville.

Autant l’auditorium que les cinémas sont équipés de fauteuils personnalisés Ascender. La proposition pour l’auditorium est un fauteuil aux lignes épurées, qui peut être utilisé autant dans l’auditorium que dans la salle de conférence : il inclut une tablette écritoire dissimulée sur le flanc, à laquelle il n’est possible d’accéder qu’en enlevant le panneau en aluminium. Pour sa part, le fauteuil de cinéma est muni d’un porte-gobelet très particulier sur la partie avant et son dossier est relié à celui du fauteuil adjacent, dans le but de créer un effet de dossier type canapé sans espaces.